Janvier 2025. Je m’envolais seule pour trois mois d’aventure avec un aller simple vers une destination inconnue pour moi : l’Amérique du Sud.
Depuis toujours, je rêvais de partir avec mon sac à dos, prête à découvrir le monde. Ce voyage, c’était un défi personnel : me prouver que je pouvais partir loin, me débrouiller seule, et apprivoiser la solitude tout en découvrant de magnifiques pays.
Mais ce n’était pas qu’une quête de liberté. J’avais aussi envie de donner du sens à mon périple, en m’engageant dans des missions de bénévolat pour la protection animale — une cause qui me touche profondément et pour laquelle je n’avais encore jamais eu l’occasion d’agir.
C’est ainsi que j’ai choisi le Costa Rica comme premier stop. LA destination nature par excellence. C’est en me promenant sur Google maps, par hasard, que je m’y suis intéressée. Ce pays m’était presque inconnu mais beaucoup m’en avaient vanté les qualités. En découvrant qu’il abritait plus de 5 % de la biodiversité mondiale et près de 500 000 espèces animales, j’ai su que c’était là que mon aventure devait commencer.
Mes premiers ressentis
Le premier réveil à San José sonnait à la fois comme un rêve et un cauchemar : l’excitation de me dire “ça y est, c’est maintenant, c’est bien réel” et le changement de température passant de 0°C en France à 31°C avec 85% d’humidité.
Le décalage horaire ? Je ne l’ai même pas senti bien trop impatiente de commencer cette folle aventure.
Je n’ai passé qu’une demi-journée à San José, juste le temps de flâner dans la ville animée par de la musique de rue et de découvrir le Central market, lieu aux milles saveurs et odeurs, où les vendeurs vendent absolument de tout ! Une vraie expérience sensorielle à ne pas manquer.
En dehors de cela, San José n’est pas vraiment un endroit où il faut s’attarder, tout est très américanisé, sans réelle authenticité. C’est pourquoi je n’ai pas tardé à reprendre la route vers ma prochaine étape : Monteverde.
Voyageant seule, je n’ai pas voulu louer de voiture. J’ai donc opté pour le bus tout du long et le réseau s’est avéré plutôt efficace, je n’ai eu aucun problème.
Seul bémol : difficile de trouver des informations fiables aux bus, il n’y a pas vraiment de site officiel où se renseigner.
Conseil n°1 : demander directement aux terminaux ou télécharger une application dédiée
Monteverde
Monteverde est mon premier coup de cœur du Costa Rica !
Malgré les pluies déferlantes qui m’ont accompagné pendant mes 3 jours là-bas (oui il pleut tout le temps dans cette région), j’ai adoré !
Au programme : une randonnée guidée pour découvrir la richesse de la faune et de la flore locale, des ponts suspendus vertigineux, et surtout…des trombes d’eau!).
The Cloud Forest, c’est une atmosphère particulière entre mystique et enchantement avec une brume constante enveloppant les lieux.
Ce sanctuaire naturel abrite 2500 espèces de plantes, 100 espèces de mammifères, 400 d’oiseaux et 120 de reptiliens.
J’ai été stupéfaite par la puissante et l’immensité de cette jungle. Une nature qui est la définition même d’une verdure luxuriante et verdoyante, vibrante de vie. On se sent tout petit dans l’infiniment grand.
J’y ai découvert des fleurs et plantes fascinantes capable de s’adapter à cet environnement si particulier, développant des formes et des couleurs uniques.
Conseil n°2: apportez impérativement des vêtements imperméables… il y a 99 % de chances qu’il pleuve !
Conseil n°3 : Prévoyez 2h-3h pour la visite de la jungle de Monteverde

Quepos / Manuel Antonio
Le lendemain, direction Quepos sur la côte pacifique. Les voyageurs filent généralement directement à Manuel Antonio près du parc mais Quepos a son charme et je recommande un stop là-bas. Surnommé “la ville des iguanes”, Quepos porte bien son nom, impossible de les louper !
C’est aussi là-bas que j’ai découvert les “batidos” , de délicieux jus de fruits pressés, un délice.
L’attraction incontournable de la région reste le parc national Manuel Antonio, un joyau de nature regorgeant d’une biodiversité importante.
J’ai pu observer des serpents, des rainettes aux yeux rouges, des singes, des iguanes, des paresseux, des coatis et plusieurs amphibiens.
Conseil n°4 : la réservation du parc est obligatoire en amont de votre venue
Conseil n°5 : J’ai pris un guide avec un autre groupe de visiteurs et je recommande vivement. Les guides sont des experts du parc, ils ont appris où se cachent les espèces et comment les remarquer. Si je n’en avais pas eu, je n’aurais probablement rien vu.
Conseil n°6 : La baignade est autorisée mais les plages sont touristiques, préférez d’autres plages extérieures

Uvita
Uvita fait sans aucun doute partie de l’un de mes grands coups de cœur de ce road trip. J’y ai rencontré d’autres voyageurs avec lesquels je suis partie à la découverte d’une cascade secrète et non indiquée sur maps. Nous étions seuls au cœur d’un véritable havre de paix.
Mais l’incontournable d’Uvita reste bien sûr Uvita Beach, l’une des plus belles plages que j’aie vues, tous voyages confondus.
Imaginez une étendue de sable dorée à perte de vue bordée de cocotiers : une plage exotique avec des couchers de soleil magnifiant les lieux.
Je me suis sentie apaisée et reconnaissante d’avoir la chance de voir cet endroit de mes propres yeux.
Je me suis promis d’y revenir un jour — Uvita m’a vraiment marquée, autant par son atmosphère que par l’énergie qu’elle dégage.
Conseil n °7 : allez sur cette plage et laissez-vous porter par les énergies qu’elle transmet. C’est un lieu qui se vit autant qu’il se contemple.

La péninsule d'Osa
La péninsule d’Osa est une étape à part mon voyage. J’y suis restée un mois entier pour une mission de bénévolat au sein d’une association dédiée à la protection et à la conservation des tortues marines — une expérience forte, qui fera l’objet d’un prochain article (promis, très bientôt !).
C’est une région encore sauvage et peu habitée, ce qui en fait un lieu profondément authentique. Ici, la nature est reine, les routes sont parfois chaotiques, mais c’est aussi ce qui en fait tout le charme.
Le principal centre d’intérêt est le parc national du Corcovado considéré comme l’un des plus riches en biodiversité du monde. Un immense parc où il faut être accompagné pour la plus grande partie. Par manque de temps, j’ai choisi de visiter la partie gratuite sans guide. La balade m’a menée jusqu’à une rivière, où il est même possible de se baigner… parfois aux côtés de tapirs !
Mais ce dont on parle trop peu c’est la plage Carate : une plage très sauvage encore préservée du tourisme de masse, il n’y a personne.
C’est ici, en vous baladant que vous pourrez avoir la surprise d’observer des relâchers de bébés tortues à l’océan. Une opération faite par des bénévoles en fin d’après-midi qui se feront un plaisir de répondre à toutes vos questions !
Conseil n°8 : le Corcovado mérite absolument un guide pour une immersion totale dans la jungle est vivre une belle expérience. Ne vous y rendez pas pour la partie gratuite, c’est beaucoup de temps perdu pour peu de résultats.
Conseil n°9 : ne vous y aventurez pas si vous n’avez pas de 4X4 ou voitures adaptées : certaines routes sont impraticables sinon (traversées de rivières)

Puerto Viejo
Mon dernier stop fût Puerto Viejo sur la côte caraïbe. C’est une ville dynamique et bohème, avec de charmantes petites boutiques. La nuit, le centre est animé avec une population plutôt jeune dans les bars et restaurants. Des marchés de nuit et vendeurs ambulants sillonnent la ville.
Puerto Viejo est l’endroit idéal pour les amateurs de surf.
Les vagues peuvent être puissantes et dangereuses, donc mieux vaut être un surfeur aguerri. Pour ceux qui souhaitent s’initier, plusieurs clubs proposent des cours adaptés aux débutants, parfait pour tester la planche en toute sécurité.
A proximité de Puerto Viejo, je me suis rendue au parc national de Cahuita que je voulais absolument découvrir. Et quel bijou ! Cette réserve naturelle est un petit paradis abritant une nature sauvage d’une beauté et d’une richesse exceptionnelle. De tous les parcs que j’ai visités, c’est clairement celui que j’ai préféré. J’ai même pu apercevoir un paresseux suspendu à quelques mètres de moi
Conseil n°10 : le parc est très étendu. Si vous voulez prendre votre temps et éventuellement vous baigner sur place, prévoyez une journée complète.

Ma première aventure touche à sa fin.
Le Costa Rica est un pays d’une beauté exceptionnelle, un havre de paix où le tourisme reste raisonnable et respectueux de l’environnement.
Je ne me suis à aucun moment sentie en insécurité bien au contraire. Ce voyage m’a permis de rencontrer des personnes extraordinaires, que ce soit dans les auberges ou lors de mon bénévolat. Des rencontres qui continuent de nourrir mes souvenirs et avec lesquelles je suis encore en contact aujourd’hui.
Mon seul regret ? Ne pas avoir eu le temps de visiter le volcan Arenal, recommandé par tous les voyageurs que j’ai croisés.
Aller au Costa Rica, c’est prendre un risque : celui de tomber amoureux de ce pays au point de ne plus vouloir repartir !
J’ai encore pleins de conseils à vous dévoiler, n’hésitez pas à me contacter !
